Philippe Talleux est le nouveau président de l’Institut des actuaires. Attaché à l’intérêt général autant qu’aux vertus du bénévolat, il détaille en quoi les deux figurent en tête de ses priorités.
L’Actuariel : Vous venez d’être élu* président de l’Institut des actuaires (et à ce titre directeur de publication de L’Actuariel). Qu’est-ce qui a motivé cet engagement ?
Philippe Talleux : Avant d’en être le président, je suis un bénévole de l’Institut des actuaires. Cela signifie que mon engagement actuel est ancré dans l’expérience de bénévole que j’ai vécue depuis quelques années, les rencontres, les découvertes que j’ai faites au sein de notre association, qui ont été suffisamment stimulantes pour susciter l’envie de la servir davantage. Suivre des conférences pour acquérir des points PPC m’a conduit à m’investir d’une part dans un groupe de travail – le GT cyber –, et d’autre part dans une commission statutaire. Il m’est apparu que ce sont deux manières, différentes et complémentaires, d’aborder ce qu’une association comme l’Institut des actuaires peut apporter. Dans le GT se retrouvent des points de vue et des cultures actuarielles très différents, un patchwork de compétences et de modes de pensée parfois compliqués à articuler les uns avec les autres mais dont l’objectif commun est d’amener des conclusions sur un sujet technique. Dans une commission statutaire, l’enjeu est la vie interne de l’association. J’ai été prénoteur, puis membre et enfin président de la commission de qualification, ce qui m’a permis d’en appréhender l’état d’esprit et, au-delà, ce qui doit présider à la décision de qualifier ou non un actuaire. Qualifier ou ne pas qualifier, c’est ouvrir ou non la porte à la reconnaissance internationale. Ce n’est anodin ni pour l’individu, ni pour l’association. Dans les deux cas, GT ou CT, outre que le travail est plaisant, l’ambition sous-jacente est de servir le bien commun.
Quels sont les principaux enjeux de l’Institut des actuaires aujourd’hui ?
Philippe Talleux : L’un des rôles du président de la commission de qualification est d’assurer sa représentation auprès du conseil d’administration. Outre la relation de confiance que nous avons nouée, dans nos rôles respectifs, avec mon prédécesseur, David Dubois, j’ai pu prendre la mesure de l’ampleur et de l’intérêt de la mission du président de l’Institut des actuaires.