Sensibilisé dès son plus jeune âge par son père aux marchés financiers, attiré ensuite par l’enseignement des mathématiques, ce Lyonnais de souche se réalise pleinement quand il découvre l’actuariat.
À l’origine, Patrick Perret se destinait à devenir professeur de maths, grâce à un enseignant qui lui avait transmis son amour de la discipline. Nous sommes en 1982 et l’actuel actuaire certifié IA, devenu directeur de l’audit à la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, ignore encore quelle carrière l’attend. Au cours de sa licence à l’université de Lyon 1, une amie lui prodigue un conseil qui bouleverse tous ses plans de carrière : « Tu aimes les maths, l’économie et la finance, tu devrais t’intéresser à cette formation qui prépare à l’actuariat. » Si le jeune homme a ces passions, ce n’est pas pour rien. « Mon père a travaillé chez un agent de change. À 18 ans, à la fin des années 1970, j’avais déjà un portefeuille d’actions. Quand on commence à investir sur les marchés, il est nécessaire de s’intéresser aux variables explicatives et, par conséquent, à l’univers financier. » Économie, politique, environnement, géopolitique, tout y passe.
Sur l’avis de son amie, l’étudiant prépare le concours. Il fait partie de la minorité issue de la fac de maths, et non d’une classe prépa. « Je finis d’ailleurs dernier aux écrits », avoue-t-il. Mais, motivé par la dualité entre les probabilités et l’économie, le futur directeur fonce tête baissée vers la préparation de ses oraux…En 1987, diplômé de l’Institut de science financière et d’assurances (ISFA), Patrick Perret passe par la case recherche du service actuariat de la banque Paribas à Paris et connaît sa première crise financière au sein de la salle des marchés. « Nous sommes en octobre 1987 et à ce moment-là, se produit une forte hausse des taux et une baisse profonde et rapide des marchés actions. Là, j’observe et j’apprends. »