Après des études d’ingénieur, Aurélien Schwachtgen a poussé les portes d’Axa et découvert l’actuariat. Un métier qu’il dit technique et au cœur des enjeux majeurs de la société.
Rarement une trajectoire professionnelle se réalise sans (heureux) détours. Aurélien Schwachtgen, trente-cinq ans, actuaire associé IA à Willis Towers Watson (WTW), en est l’illustration. Après un bac scientifique au lycée parisien Blomet du XV e arrondissement, obtenu en 2005, le jeune homme, « plutôt bon élève »,entre en prépa physique-chimie à Paris. La première année au lycée Balzac, la seconde, à Fénelon Sainte-Marie. Mais la période est « laborieuse », se souvient Aurélien Schwachtgen, visage carré, coupe brune, polo vert bouteille sur les épaules. « Comme je ne savais pas ce que je voulais faire plus tard, je n’avais pas de perspectives », explique-t-il. Suite logique : il intègre « sans grande conviction » l’École nationale supérieure d’ingénieurs Sud Alsace (ETSI-SA).
Après un an d’échange à Dublin, il cherche un stage de fin d’études « dans un tout autre domaine ». Il tape à la porte des services financiers, assurances, des cabinets d’audit. « Partout, sauf dans l’industrie », résume-t-il. Il tombe sur une petite annonce proposant un stage de six mois au sein de la division marine d’Axa,pour « apporter de la technicité aux souscripteurs ». « J’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire de ma vie, parce que le métier me donnait accès à l’intégralité des acteurs économiques de la planète », détaille-t-il, avec le sourire. Problème, cela ne plaît guère à son école. « C’est trop loin du métier d’ingénieur », lui rétorquent alors ses professeurs. Aurélien Schwachtgen fait demi-tour, « un peu frustré », et fait son stage à la SNCF, comme ingénieur mécanicien.