Marché florissant au Royaume-Uni et en Suède, l’assurance santé animale a longtemps stagné en France. Depuis quelques années, la donne semble changer : chiens et chats sont de plus en plus perçus comme un membre de la famille qu’il faut couvrir. Une tendance sur laquelle davantage d’assureurs et courtiers veulent se positionner. Mais, pour réussir, la plus grande rigueur actuarielle est de mise.
Dans le monde de l’assurance, tous les produits n’embarquent pas la même dimension affective. Les courtiers qui distribuent des mutuelles pour les chiens et les chats peuvent en témoigner. « Tous les ans, nous recevons de la part de certains de nos clients des cartes de vœux avec la photo de leur animal de compagnie », sourit Myriam Saada, directrice de l’offre et de l’expérience client chez Solly Azar. La filiale de Verspieren est l’un des pionniers du marché de l’assurance santé animale en France. « Le premier produit que nous avons lancé en 1977 était une assurance responsabilité civile pour les chasseurs, et nous leur proposions une garantie complémentaire pour faire face aux frais vétérinaires engagés pour leurs chiens lors des actes de chasse », relate Myriam Saada. Fort du succès du produit, Solly Azar a créé une offre indépendante en 1984. Quarante ans plus tard, le produit existe toujours, et bien d’autres acteurs ont rejoint Solly Azar. Le marché français de l’assurance santé animale est aujourd’hui estimé à un montant total de primes de 200 à 300 millions d’euros, aux mains d’une vingtaine d’assureurs traditionnels et courtiers spécialisés.