Faire dépendre le versement d’une indemnisation uniquement d’un indice sur lequel assureur et assuré se sont préalablement mis d’accord : tel est le principe de l’assurance paramétrique. Quasi exclusivement appliquée au risque climatique et de catastrophe naturelle, elle pourrait s’étendre à d’autres domaines d’intervention. Sans être pour autant une solution miracle.
Depuis novembre 2022, le marché français compte un assureur de plus ! Après une poignée d’assurtechs ciblant le grand public, c’est un acteur très spécialisé qui a reçu l’agrément distribué au compte-goutte par l’ACPR : Descartes Insurance. Sa spécialité ? Concevoir des produits d’assurance qui indemnisent automatiquement de grandes entreprises ou des pays lorsqu’un événement climatique ou une catastrophe naturelle survient, simplement parce qu’un indice préalablement défini a atteint un certain seuil. C’est la logique de l’assurance paramétrique, aussi connue sous le vocable d’assurance indicielle. Un marché de niche qui se structure rapidement ces dernières années autour de start-up, comme Descartes, mais aussi d’assureurs traditionnels, comme Axa à travers sa filiale Axa Climate, de réassureurs, comme Swiss Re ou Munich Re, et de quelques grands courtiers.
Si elle gagne en notoriété depuis peu, l’approche de l’assurance paramétrique n’est pas si récente. Dès les années 1920, l’idée de faire dépendre une assurance contre la sécheresse d’un indice mesurant le volume des précipitations avait déjà germé dans l’esprit de l’économiste indien Sukhamoy Chakravarty.