Tandis que le poids économique des maths croît, l’enseignement de la discipline, lui, cumule les maux depuis plusieurs décennies : baisse du nombre de professeurs, mythe d’une discipline d’élite, succession de réformes contestées… Sur quels leviers agir pour remonter la pente ?
« Les mathématiques sont tout à la fois partout et essentielles », résume le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) dans sa Synthèse nationale et de prospective sur les mathématiques (1). Elles sont « partout » dans les sciences et les technologies (décodage du génome humain, algorithmes des moteurs de recherche, protection des données…) et dans l’organisation de la société (réseaux de transport, gestion des épidémies, sondages électoraux…). Le CNRS a ainsi été évalué que, en 2019, la discipline a contribué à la création de valeur ajoutée en France à hauteur de près de 18 % du PIB, contre 16 % en 2012. De plus, « la création de valeur liée aux mathématiques augmente plus rapidement que la valeur ajoutée en France de 2012 à 2019. Elle connaît un taux de croissance annuel moyen de 3,7 % sur la période 2012 à 2019, alors que la valeur ajoutée de l’économie française augmente de 2,1 % sur la même période », relève son étude sur l’impact économique des mathématiques en France (2).
