Finance non bancaire : Marche à l’ombre

14 avril 2025  | Par Séverine LEBOUCHER
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Les régulateurs internationaux accélèrent leurs travaux visant à mieux encadrer l’intermédiation financière non bancaire. Depuis le covid, en effet, plusieurs dérapages dangereux des marchés ont impliqué des non-banques. Dix-sept ans après la crise des subprimes, le « shadow banking » est-il plus risqué que jamais ?

Qu’ont en commun les rachats massifs sur les fonds monétaires en mars 2020, la crise des gilts (titres souverains britanniques) en 2022 ou encore la faillite de Credit Suisse en 2023 ? Tous ces accidents de marché spectaculaires ont directement impliqué au moins un acteur de la finance extérieur au secteur bancaire. En l’occurrence, des gestionnaires d’actifs, des fonds de pension ainsi qu’un family office aux allures de hedge fund. Plus que jamais, cet ensemble hétéroclite de participants de marché est dans le viseur des régulateurs internationaux, à l’image de la Commission européenne qui vient de clore une consultation sur le sujet. Les autorités le désignent par l’acronyme technique NBFI, pour non-bank financial intermediation. Le grand public, lui, le connaît sous une autre dénomination : le shadow banking ou banque de l’ombre. Un terme stigmatisant hérité de la crise financière de 2008 que les régulateurs – et notamment le Conseil de stabilité financière (FSB, en anglais) – ont cessé d’utiliser en 2019.

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